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Le Nouvel An russe

Banafshe Habibnia-Arson
Le Nouvel An russe

Dans la nuit du 13 au 14 janvier, c’est « l'Ancien Nouvel An » russe. Mais d'où vient cette coutume ? 

Saviez-vous que les Russes fêtent ce soir le nouvel an ?

Dans la nuit du 13 au 14 janvier, c’est « l’ancien nouvel an » : dans un décor de réveillon avec guirlandes et sapin décoré, toute la famille se réunit autour d’un repas festif, trinquant au champagne aux douze coups de minuit et échangeant toasts et vœux pour une bonne et heureuse année 2017.

Bien que l’Union soviétique ait officiellement adopté le calendrier grégorien en 1918, l’Église orthodoxe russe suit toujours le calendrier julien. C’est la raison pour laquelle le Noël orthodoxe est célébré le 7 janvier tandis que le nouvel an est devenu une fête célébrée selon les deux calendriers en Russie.

Poupées russes, Moscou - ©Justine Jean-Louis

D'où vient cette habitude de fêter le début de la nouvelle année ?

C'est la seule date qui subsiste du calendrier basé sur les travaux agricoles qui existait chez les Slaves anciens. A partir du Xe siècle, le nouvel an est célébré le 1er mars, marquant le début des travaux de printemps. Cinq siècles plus tard, il a sera déplacé au 1er septembre, date à laquelle ces travaux prennent fin.

C’est Pierre le Grand, par son décret de 1699, qui a déplacé une nouvelle fois la fête au 1er janvier du calendrier julien, alors en vigueur, avec une justification qui semble aujourd’hui humoristique : « il faut dater partout le début de la nouvelle année au 1er janvier, et la fête est de mise – il faut souhaiter une bonne année à tout le monde, du succès dans les affaires et le bonheur familial. En l’honneur du nouvel an, il faut décorer les sapins, amuser les enfants, les promener en traîneau, et les adultes ne doivent ni boire ni se battre, il y a assez d’autres journées pour ça ».

Durant les années de la dictature communiste, le nouvel an (1er janvier actuel) était en Russie la fête la plus importante de l’année : le pouvoir soviétique faisait tout son possible pour empêcher les gens de fêter Noël, et le jour de l’an est devenu une substitution viable : « 2 en 1 ».

Vous imaginez bien, fêter l’arrivée de la nouvelle année à 2 reprises est toujours très apprécié en Russie.

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